Quatorze février
pour unique
Valentine
l’Île-Montagne
Ce matin, en travaillant au potager, j’écoute
RMC Infos. Ça ne cause que d’amour. Un auditeur vient
d’appeler sa petite amie au travail pour la demander en mariage.
Histoire de rire un peu, j’espère l’entendre refuser, mais c’est
raté… Eh bien, quoi, c’est toujours marrant un bon gros râteau,
en direct !…
*
Saint-Valentin
un couple d’aigles crie
et
écrit le ciel.
C’est la première fois que je les vois ces
deux-là… Marrant que ça soit justement ce jour-là !…
*
Avec ce que Roger m’avait donné, je me suis
préparé une bonne grosse soupe des familles. Pendant qu’elle
cuit, je continue à fabriquer mes murets… Je commence à prendre
le coup.
Quand je serai grand, je serai maçon…
*
Cet après-midi, je suis monté voir Roger. On a
un peu causé des potins du village et de politique.
Par la suite, on est allés ensemble, avec Toupin, son âne, à la
grange où j’ai pris environ quinze kilos de fumier.
Et puis je suis redescendu chez moi, portant le
sac de fumier sur ma tête comme un Africain…
*
Je commence à peine à épandre le fumier sur mes
planches, que la pluie se met tomber… et Dieu sait qu’elle ne
fait pas semblant…
*
Soir de saint-Valentin
dans la montagne,
réfugié sur
le pas-de-porte
en regardant la pluie tomber,
je pense
à
toutes ces couleurs
à tous ces mots
qui sont nés
pour
toi
et grâce à toi…
M’as-tu oublié ?…
Extrait du recueil : « L’Île, Il et Elle »…
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