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Sélection

Toupin

  Cet après-midi, je suis retourné chez Roger pour l’aider à construire sa clôture. Ça l’a vraiment touché. Je me demande comment il a pu, étant seul, soulever les tubes et les maintenir afin de les boulonner. À deux, ça se passe très bien et en travaillant, nous parlons de tout et de rien, de nos familles, nos vies passées et présentes… Nous nous découvrons… Je constate que notre amitié est de plus en plus forte… Par moments, le « tu » est à deux doigts de franchir mes lèvres, seul le fait qu’il soit mon aîné, m’en empêche. Toupin, son âne, m’a bien fait rire… Dans l’un des seaux, j’ai remisé les colliers de serrage des tubes. Me voyant faire, la pauvre bête croyant à de la nourriture, est venu y plonger la tête… Pour le consoler de sa méprise, je l’ai nourri de caresses… Extrait du recueil : « L’Île, Il et Elle »…

Cette Nuit de Printemps

Palais Royal, Paris - Photo de David Kouakou: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-couple-amour-femme-17574556/

 

(Sonnet et récit de rêve)


Cette nuit de printemps où j’ai rêvé de toi ;
Malgré le temps passé, nous n’avions pas changé ;
Dans nos mains enlacées, a de nouveau coulé
Comme un flot de couleur, de douceur et d’émoi.

Dans les rues, le métro, le bus et le train,
Mille et une questions, je t’ai alors posées,
Pourquoi nous sommes-nous donc, un jour, éloignés ?
Était-ce vraiment là, pour nous deux, le destin ?

Voilà donc la magie que l’on dit éternelle !
Celle qui rend nos nuits bien plus douces et belles,
En déterrant l’amour des strates du passé.

Souvenirs remisés, écriture et désir,
Avez-vous donc voulu ainsi nous réunir ?
— Si oui, très chers amis, soyez-en remerciés !


*

 

Est-ce dû au fait que durant la journée, j’avais repensé à elle, me disant que, hormis ses yeux gris-bleu et ses taches de rousseur (caches de douceur), j’étais bien incapable à ce jour, après tant d’années, de me rappeler son visage… ou est-ce dû à l’attrape-rêve qui, depuis quelque temps, veille sur mes nuits ? Je ne saurais le dire !

Mais cette nuit, j’étais bien avec elle, sentant la chaleur de sa main dans la mienne, la douce pression de sa tête contre mon épaule et le goût de ses lèvres…

Je crois que le décor était Paris – où tous deux, n’avions jamais séjourné ensemble. Nous étions jeunes, beaux, mais avec nos esprits d’aujourd’hui… et profondément heureux d’être à nouveau réunis – surtout moi qui ne cessais de lui poser des questions dont la plus importante : « Pourquoi n’as-tu pas répondu à ma seconde lettre ? » ; sa réponse confirma ce que j’avais imaginé… Quelqu’un l’avait intentionnellement interceptée, mettant ainsi un point final à nos retrouvailles…

Je me souviens que nous discutions dans les transports en commun : bus, métro, train… comme mes personnages, dans la scène que je venais d’écrire, le matin même…


En fin de compte, ce rêve était un amalgame de souvenirs, désir latent… et texte en cours d’écriture.


Écrivons plus… pour rêver plus !


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