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Sélection

Le Temps d'Un Séjour

  Quitter la rondeur alanguie de ces jours plein d’amour et la parole voilée de l’or onirique de mes nuits… pour revenir, le temps d’un séjour, là où tout a commencé, il y a tant et tant d’années… Recouvrer, sans drame ni larmes fatales, l’un des derniers morceaux d’âme du chamane mélomane… Où le trouverai-je ?… Au détour d’une traboule ? Sur la passerelle du palais ? Dans le cloître du musée, sur un banc, discutant avec le Penseur de Rodin ou les moines-oiseaux qui embellissent la vile ville ? L’Univers est un grand mystère… Et je le sers… Extrait du recueil : « En Silence »…

Cette Nuit de Printemps

Palais Royal, Paris - Photo de David Kouakou: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-couple-amour-femme-17574556/

 

(Sonnet et récit de rêve)


Cette nuit de printemps où j’ai rêvé de toi ;
Malgré le temps passé, nous n’avions pas changé ;
Dans nos mains enlacées, a de nouveau coulé
Comme un flot de couleur, de douceur et d’émoi.

Dans les rues, le métro, le bus et le train,
Mille et une questions, je t’ai alors posées,
Pourquoi nous sommes-nous donc, un jour, éloignés ?
Était-ce vraiment là, pour nous deux, le destin ?

Voilà donc la magie que l’on dit éternelle !
Celle qui rend nos nuits bien plus douces et belles,
En déterrant l’amour des strates du passé.

Souvenirs remisés, écriture et désir,
Avez-vous donc voulu ainsi nous réunir ?
— Si oui, très chers amis, soyez-en remerciés !


*

 

Est-ce dû au fait que durant la journée, j’avais repensé à elle, me disant que, hormis ses yeux gris-bleu et ses taches de rousseur (caches de douceur), j’étais bien incapable à ce jour, après tant d’années, de me rappeler son visage… ou est-ce dû à l’attrape-rêve qui, depuis quelque temps, veille sur mes nuits ? Je ne saurais le dire !

Mais cette nuit, j’étais bien avec elle, sentant la chaleur de sa main dans la mienne, la douce pression de sa tête contre mon épaule et le goût de ses lèvres…

Je crois que le décor était Paris – où tous deux, n’avions jamais séjourné ensemble. Nous étions jeunes, beaux, mais avec nos esprits d’aujourd’hui… et profondément heureux d’être à nouveau réunis – surtout moi qui ne cessais de lui poser des questions dont la plus importante : « Pourquoi n’as-tu pas répondu à ma seconde lettre ? » ; sa réponse confirma ce que j’avais imaginé… Quelqu’un l’avait intentionnellement interceptée, mettant ainsi un point final à nos retrouvailles…

Je me souviens que nous discutions dans les transports en commun : bus, métro, train… comme mes personnages, dans la scène que je venais d’écrire, le matin même…


En fin de compte, ce rêve était un amalgame de souvenirs, désir latent… et texte en cours d’écriture.


Écrivons plus… pour rêver plus !


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