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Publication de divers textes courts (poèmes, haïkus, proses, extraits de sketches et autres) de Jean-Louis Bouzou
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Amour
Travailler et vieillir sans amour sans tendresse,
Garder ses
mots et maux dans le sein de son âme,
Sans jamais s’envoler,
purifié par la flamme
Qui réchauffe les cœurs jusqu’à la
sainte ivresse.
Mon Dieu ! Sont-ils si seuls, ces êtres silencieux,
Timides
ou damnés, ne vivant que pour eux,
Sans le moindre soleil,
fantômes malheureux,
Qui jamais de l’amour, ne connaissent
les cieux.
L’on croit parfois aimer, mais ce n’est que mirage ;
Ce
que l’on apprécie, n’est-il pas d’être aimé,
De vivre
et de compter dans la vie, les pensées,
D’une personne
aveugle et mise en esclavage ?
L’on croit parfois aimer, mais ce n’est que mensonge ;
On
chérit simplement l’amour, le sentiment,
Qui, géant, nous
élève et bien sûr, l’on se ment.
— Cruelle déception
lorsque finit le songe !
L’on croit parfois aimer, mais l’autre est un trophée
Que
l’on exhibe à tous pour montrer sa valeur ;
Paraître
est plus fort qu’être et suffit au bonheur
De ceux qui dans
la vie, cherchent gloire et beauté.
L’on croit parfois aimer et l’on a bien raison ;
Quand
le je disparaît, que triomphe le nous,
Tout est
beaucoup plus bleu, plus beau et bien plus fou,
Lorsque les deux
tambours battent à l’unisson.
Oh ! Ce lien invisible aussi fort qu’une liane,
Tressé
d’un sentiment plus beau de jour en jour
Qui donne à notre
vie, son sens et ses atours.
— Puissions-nous le
connaître avant que l’on se fane !
Ces premiers rendez-vous, ces battements de peur,
Pensées
virevoltant, douces et indociles,
Les yeux cherchant partout
l’hirondelle gracile
Qui apparaît soudain à l’horizon du
cœur.
Ces passions du début comme de grands soleils ;
Tous
nos sens sublimés, ces couleurs magnifiées
Et les yeux et les
mains se quittant à regret.
— Bon Dieu, quel sentiment à
nul autre pareil !
La lumière est partout dans le corps et dans l’âme,
Les
murs sont écroulés, l’ego s’en est allé,
L’autre habite
à présent la moindre des pensées.
— Rien ne peut
résister à l’être qui s’enflamme !
Sont-ils donc si heureux ceux qui se sont trouvés,
Qui unis
pour toujours, traverseront la vie,
les mains et cœurs tressés
sous les regards d’envie,
Des âmes délaissées et amoureux
blessés.
Chez ceux-là, moins chanceux, la tendresse s’émousse,
L’intimité
se meurt, s’érode au fil des jours ;
Ainsi commence
alors, un secret désamour
Qui vers la solitude amère, les
repoussent.
La plus belle médaille a toujours son revers
Aplati, terne
et fade où parfois est inscrit
La date en souvenir d’un bel
instant de vie.
— L’automne s’est enfui, voici venir
l’hiver !
Ces dures ruptures comme des trous béants
Dans la coque des
jours, le bateau fracassé
Ne cesse de tanguer sous de sombres
pensées
Qui veulent l’attirer dans les flots du
néant.
Combien de jours, de mois et bien souvent
d’années
En enfer, faut-il vivre, à jamais prisonnier,
D’une
image chérie qu’on ne peut oublier,
Avant que l’on
retrouve, enfin, sa liberté ?
Ce que j’ai pu
t’aimer, Femme aux mille visages,
Et si me suis trompé, point
je ne le regrette ;
Je recommencerai, pour même une
amourette,
Toutes mes facéties, aujourd’hui, d’un autre
âge.
Lorsque enfin, viendra l’heure où j’agoniserai
En
voyant défiler le film de ma vie,
Allongé dans un bois ou
alors dans mon lit,
Tu illumineras mes dernières pensées.
Ah !
Que ne suis-je donc poète ou écrivain,
Pour écrire des vers
sur la vie et l’amour.
C’est mon plus grand regret, je passe
donc mon tour,
— Un autre embellira, de roses, ce
jardin !
Extrait du recueil : « L’Île, Il et Elle »…
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